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Les aliments ultra-transformés, très faibles en protéines et donc en apport énergétique, seraient largement responsables des problèmes de surpoids et d'obésité. Explications. En France, 69 % des produits alimentaires disponibles dans les supermarchés sont ultra-transformés, selon une étude nationale de 2021.

En plus de mener à l’obésité, la consommation d’aliments ultra-transformés favorise l’apparition de pathologies telles que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires ou encore l’hypertension.

Les aliments transformés diluent les protéines dans les graisses

Pour parvenir à cette conclusion, dont les détails ont été publiés dans la revue Obesity, les scientifiques se sont appuyés sur une hypothèse appelée "effet de levier protéique". Le corps humain a un appétit particulièrement fort en protéines, mais une bonne partie des régimes occidentaux se composent d’aliments ultra-transformés et raffinés, qui sont très faibles en protéines. Les gens sont donc poussés à consommer des aliments plus denses en énergie - et toujours en plus grande quantité - pour tenter de satisfaire leur demande en protéines. Sauf que, ce faisant, "ils diluent les protéines alimentaires avec des graisses et des glucides, et augmentent leur risque de surpoids et d'obésité, ce qui favorise le risque de maladie chronique", explique Dr Amanda Grech, auteure principale de l’étude, dans un communiqué.

La "faim de protéines" provoque des envies de malbouffe

A la lumière de cette hypothèse, les chercheurs ont examiné durant une année les habitudes alimentaires de plus de 9.000 Australiens âgés en moyenne de 46 ans. L'apport énergétique moyen de la cohorte était de 2.072 kcal, le pourcentage provenant des protéines n’étant que de 18,4 %, contre 30,9 % pour les lipides et 43,5 % pour les glucides. Ils ont constaté que ceux qui ont reçu la quantité recommandée de protéines lors du premier repas de la journée ont réduit leur apport alimentaire global lors des repas suivants, tandis que ceux qui ont manqué de protéines ont continué à augmenter leur apport alimentaire. Pire : ils ont consommé davantage d’aliments riches en graisses saturées, en sucres et en sel. Autrement dit, la "faim de protéines" entraîne une suralimentation et provoque bel et bien des envies de malbouffe !

La classification NOVA

Cette classification a été conçue en 2009, puis actualisée en 2016, par des chercheurs de l'université de Sao Paulo sous l'impulsion de Carlos Monteiro 45 ( * ) ; elle distingue quatre groupes d'aliments en fonction de leur degré de transformation.

Groupe NOVA 1 : aliments bruts ou naturels, pas ou peu transformés : fruits, légumes, viande, oeufs, lait, poisson, yaourt nature, céréales, farine.

Groupe NOVA 2 : ingrédients culinaires : huile, beurre, sucre, sel, miel. Ils sont utilisés pour préparer et ajouter du goût aux aliments du groupe 1.

Groupe NOVA 3 : aliments transformés ; ce sont des aliments bruts issus du groupe NOVA 1 cuisinés en utilisant les ingrédients du groupe NOVA 2 : pains, fromages, fruits secs, aliments conservés en salaison, fromages, pains simples.

Groupe NOVA 4 : aliments ultra-transformés. Les produits de ce groupe sont caractérisés par l'ajout d'ingrédients principalement industriels utilisés par exemple pour restaurer les propriétés sensoriels des aliments (goût, texture, etc .). Cette classe regroupe un ensemble vaste et hétérogène de produits dont tous n'ont vraisemblablement pas les mêmes effets sur la santé. Sodas, margarines, biscuits et gâteaux industriels, sauces prêtes à l'emploi, plats préparés, desserts lactés, céréales du petit-déjeuner pour enfants…

Extrait du site du Sénat (lire tout l'article ->ici<-)

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